Paludisme au Sénégal : 7 symptômes d’alerte à reconnaître

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Pendant l’hivernage au Sénégal, selon les données du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP), 172 866 cas de paludisme ont été recensés en 2023, avec 199 décès parmi les hospitalisés. Ces chiffres alarmants rappellent une réalité : d’après les données de l’IRD, la période de forte transmission s’étend d’août à octobre, coïncidant parfaitement avec notre saison des pluies.

Le paludisme ne prévient pas. Entre les premières piqûres de moustiques Anophèles et l’apparition des premiers symptômes du paludisme, il s’écoule généralement 10 à 15 jours. Pendant cette période silencieuse, le parasite se multiplie dans l’organisme jusqu’à déclencher une réaction qui peut s’avérer fatale si elle n’est pas rapidement prise en charge.

Dans cet article, nous explorons comment reconnaître les signes du paludisme grâce aux 7 symptômes d’alerte qu’il ne faut jamais ignorer, quand consulter pour le paludisme au Sénégal, et les gestes qui sauvent pendant l’hivernage dakarois.

Le paludisme au Sénégal : comprendre l’enjeu pendant l’hivernage

Le paludisme, causé principalement par Plasmodium falciparum au Sénégal, tue silencieusement. Selon les experts de l’université Gaston Berger, il faut environ 10 jours pour “que le développement larvaire s’opère et que la personne infectée développe des symptômes”.

Les données du PNLP révèlent une répartition géographique alarmante : la “zone rouge” concentre 76% des cas de paludisme, 55% des décès tous âges, et 66% des décès chez les moins de cinq ans. Cette zone inclut les régions sud et sud-est, mais l’hivernage amplifie considérablement les risques dans la banlieue dakaroise.

Pourquoi l’hivernage est-il si critique ? Les pluies créent des milliers de gîtes larvaires temporaires : flaques d’eau stagnante, caniveaux bouchés, récipients abandonnés. À Pikine, Guédiawaye, Thiaroye et Rufisque, les problèmes de drainage amplifient le phénomène. Comme l’explique le Dr Doudou Sène du PNLP : “Les inondations accentuent le palu dans la banlieue, notamment à Keur Massar, Mbao et Thiaroye.”

Les moustiques Anophèles gambiae, vecteurs principaux au Sénégal, prolifèrent massivement. Une seule femelle peut pondre jusqu’à 200 œufs qui donneront des moustiques adultes en une semaine par temps chaud et humide. C’est cette multiplication exponentielle qui explique pourquoi septembre devient souvent le mois du pic épidémique.

Les 7 symptômes d’alerte du paludisme à ne jamais ignorer

Symptôme 1 : Fièvre élevée et soudaine (>38,5°C)

La fièvre paludéenne ne ressemble pas à une fièvre “normale”. Elle apparaît brutalement, souvent en fin d’après-midi ou en soirée, et dépasse rapidement 38,5°C. Ces différences entre fièvre normale et fièvre paludéenne sont cruciales à reconnaître.

Contrairement à une grippe qui monte progressivement, la fièvre du paludisme frappe comme un coup de massue. Mme Fatou, résidente de Médina, témoigne : “En une heure, mon mari est passé de 37°C à 40°C. On pensait qu’il faisait une crise de pabu (hypertension), mais c’était le palu.”

Ne confondez pas cette fièvre avec la chaleur ambiante dakaroise. Même par 35°C dehors, une vraie fièvre se ressent distinctement par la sensation de chaleur interne et l’altération de l’état général.

Symptôme 2 : Frissons intenses et tremblements

Les frissons du paludisme sont spectaculaires et caractéristiques. La personne tremble violemment, claque des dents, et a besoin de plusieurs couvertures malgré la température élevée de 30-35°C pendant l’hivernage dakarois.

Ces frissons surviennent par cycles : frissons intenses, puis fièvre élevée, puis transpiration abondante. Ce cycle peut se répéter toutes les 48 heures (paludisme à P. falciparum) ou suivre d’autres rythmes selon l’espèce parasitaire.

Ousmane, chauffeur de taxi, raconte : “Ma femme tremblait tellement qu’elle n’arrivait plus à tenir son téléphone. En plein mois d’août, elle réclamait trois pagnes et une couverture. C’est là qu’on a su que c’était grave.”

Symptôme 3 : Maux de tête violents et frontaux

Les céphalées du paludisme sont d’une intensité particulière. Elles se localisent principalement au front et aux tempes, comme si la tête était prise dans un étau. Ces maux de tête s’accompagnent souvent d’une sensibilité accrue à la lumière.

Ces douleurs ne cèdent pas aux antalgiques habituels (paracétamol, aspirine) et s’aggravent avec les mouvements de la tête. Beaucoup de Sénégalais les confondent avec les maux de tête dus aux embouteillages ou au stress professionnel.

Aminata, commerçante au marché Tilène, confie : “J’avais tellement mal à la tête que je ne supportais plus la lumière du jour. Je pensais que c’était la fatigue du ramadan. Le médecin m’a dit que c’était un signe d’alarme du paludisme.”

Symptôme 4 : Douleurs musculaires et articulaires généralisées

Le paludisme provoque des courbatures intenses dans tout le corps : dos, jambes, bras, nuque. Ces douleurs musculaires et articulaires rendent difficiles les mouvements les plus simples, comme se lever du lit ou monter les escaliers.

Ces courbatures ne ressemblent pas aux douleurs après un effort physique. Elles apparaissent brutalement et s’intensifient rapidement. La personne a l’impression que “tout son corps lui fait mal”.

Ces douleurs touchent particulièrement la région lombaire et les grosses articulations (genoux, épaules). Elles s’accompagnent d’une raideur matinale marquée.

Symptôme 5 : Nausées et vomissements persistants

Les troubles digestifs du paludisme commencent par des nausées tenaces, suivies de vomissements qui empêchent de garder liquides et aliments. Cette incapacité à s’hydrater devient rapidement dangereuse sous le climat tropical sénégalais.

Ces vomissements diffèrent de ceux d’une intoxication alimentaire. Ils persistent même à jeun et ne sont pas liés aux repas. La personne peut vomir de la bile ou des liquides clairs.

La déshydratation qui en résulte aggrave l’état général et peut accélérer l’évolution vers un paludisme grave. C’est pourquoi ce symptôme nécessite une consultation immédiate.

Symptôme 6 : Fatigue extrême et somnolence

L’épuisement du paludisme dépasse la fatigue normale. La personne n’arrive plus à effectuer ses activités quotidiennes, même les plus simples. Cette fatigue s’accompagne d’une somnolence anormale et de difficultés de concentration.

Cette asthénie diffère de la fatigue due à la chaleur ou au travail. Elle apparaît sans effort particulier et ne s’améliore pas avec le repos. La personne peut dormir 12 heures et se réveiller épuisée.

Cette faiblesse extrême peut être le seul symptôme chez certaines personnes, notamment les enfants ou les personnes ayant développé une semi-immunité.

Symptôme 7 : Troubles digestifs et douleurs abdominales

Le paludisme peut provoquer des diarrhées, des ballonnements et des douleurs abdominales diffuses. Ces troubles digestifs accompagnent souvent les nausées et contribuent à la déshydratation.

Ces douleurs abdominales peuvent faire penser à tort à une intoxication alimentaire ou à des “maux de ventre” liés aux changements d’alimentation pendant l’hivernage.

Chez l’enfant, ces troubles digestifs peuvent être au premier plan, faisant retarder le diagnostic si les parents les attribuent à un “dérangement intestinal”.

Quand s’inquiéter de sa tension : les signaux d’alarme

La règle d’or : consultez immédiatement si vous présentez 3 symptômes ou plus simultanément. Le traitement urgent du paludisme peut sauver une vie, mais chaque heure compte.

Signaux d’alarme nécessitant une consultation en urgence absolue :

  • Confusion mentale ou désorientation
  • Convulsions ou perte de connaissance
  • Difficultés respiratoires ou essoufflement
  • Saignements anormaux (nez, gencives)
  • Jaunisse (yeux et peau jaunes)
  • Diminution importante des urines

Où se soigner du paludisme à Dakar : l’Hôpital Principal dispose d’un service d’urgences 24h/24 spécialisé dans le paludisme grave. Le CHNU de Fann, la Clinique Pasteur et la Polyclinique Internationale offrent également une prise en charge rapide.

Pendant l’hivernage, prévoyez les difficultés de transport : routes inondées, circulation perturbée. Ayez toujours les numéros d’ambulances privées (SOS Médecins, Clinique Pasteur) et n’hésitez pas à appeler dès l’apparition de symptômes sévères.

Le dépistage de l’hivernage au Sénégal est plus accessible qu’on ne le pense. En cas de doute sur des symptômes, certaines assurances comme Reliance Health offrent des consultations télémédicales 24h/24, permettant un avis médical immédiat même depuis Pikine ou Guédiawaye. L’accès rapide à un médecin peut sauver une vie grâce aux solutions de santé digitales qui révolutionnent la prise en charge des urgences au Sénégal.

Que faire en attendant la consultation

Hydratation intensive : Buvez de l’eau propre, des solutions de réhydratation orale (SRO) disponibles en pharmacie, ou des jus de fruits naturels. Évitez les boissons glacées qui peuvent aggraver les frissons.

Réduction de la fièvre : Prenez du paracétamol (1g toutes les 6 heures maximum chez l’adulte). Appliquez des compresses d’eau tiède (pas froide !) sur le front. Portez des vêtements légers.

Ce qu’il NE FAUT JAMAIS faire :

  • Prendre de l’aspirine (risque d’hémorragie avec le paludisme)
  • S’automédiquer avec des antipaludiques sans confirmation
  • Ignorer l’aggravation des symptômes
  • Retarder la consultation “pour voir si ça passe”

Comment prévenir le paludisme naturellement ? 

La prévention du paludisme au Sénégal commence par la protection anti-moustiques. Utilisez des moustiquaires imprégnées d’insecticide longue durée, gratuites dans les centres de santé. Appliquez des répulsifs contenant du DEET sur les parties exposées dès 17h.

Portez des vêtements longs et de couleurs claires le soir. Les moustiques Anophèle piquent principalement entre 20h et 6h du matin.

Éliminez les gîtes larvaires autour de votre domicile : videz hebdomadairement les récipients d’eau stagnante, nettoyez les gouttières, comblez les trous d’eau dans la cour. À Dakar, signalez les caniveaux bouchés aux autorités municipales.

Dans les zones à risque de paludisme dans la région de Dakar (Pikine, Guédiawaye, Thiaroye), redoublez de vigilance pendant l’hivernage. Dormez sous moustiquaire même en appartement climatisé.

Un bon programme de santé comprend la prévention du paludisme dans ses recommandations de base, avec des rappels adaptés aux saisons à risque.

FAQ : Vos questions sur le paludisme

Combien de temps après une piqûre de moustique les symptômes apparaissent-ils ?

Les premiers symptômes du paludisme apparaissent généralement entre 7 et 30 jours après la piqûre infectante, avec une moyenne de 10-15 jours pour P. falciparum. C’est pourquoi on peut tomber malade même après la fin de l’hivernage.

Peut-on avoir le paludisme plusieurs fois ? 

Oui, Contrairement à d’autres maladies, le paludisme ne confère pas d’immunité durable. On peut l’attraper plusieurs fois dans l’année, surtout si on néglige la prévention. Chaque nouvel épisode peut être aussi grave que le premier.

Les enfants ont-ils des symptômes différents ? 

Chez l’enfant, les symptômes peuvent être plus discrets : irritabilité, refus de manger, pleurs inexpliqués, ou au contraire somnolence inhabituelle. La fièvre peut être le seul signe évident. Ne tardez jamais à consulter chez un enfant fébrile pendant l’hivernage.

Le paludisme se transmet-il de personne à personne ? 

Non, le paludisme ne se transmet que par la piqûre de moustiques Anophèles femelles infectés. Pas de transmission directe entre humains, sauf cas très rares (transfusion, transplantation). Vous ne risquez rien à soigner un malade du paludisme.

Quels sont les coûts de traitement au Sénégal ? 

Le traitement antipaludique simple coûte entre 2 000 et 8 000 FCFA en pharmacie. Une consultation médicale revient à 5 000-15 000 FCFA. L’hospitalisation pour paludisme grave peut dépasser 200 000 FCFA. D’où l’importance du diagnostic précoce !

Comment différencier paludisme et COVID-19 ? Les deux maladies peuvent partager certains symptômes (fièvre, maux de tête, fatigue). Mais le paludisme provoque des frissons intenses et des cycles fièvre-transpiration typiques, absents dans la COVID-19. En cas de doute, consultez : un test rapide tranche le diagnostic en 15 minutes.

Le paludisme tue encore au Sénégal, mais il se soigne parfaitement quand il est détecté à temps. Pendant l’hivernage, restez vigilant : trois symptômes simultanés = consultation immédiate.

Consultez immédiatement un médecin si vous présentez 3 symptômes ou plus. Votre vie peut en dépendre.

Pour un avis médical rapide 24h/24, découvrez les solutions de télémédecine disponibles au Sénégal avec notre assurance santé. La technologie moderne peut sauver des vies en permettant un diagnostic précoce, même depuis les quartiers les plus reculés de Dakar.

Sources :

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