Savoir comment prévenir le paludisme au Sénégal efficacement reste une priorité de santé publique face à une maladie qui touche encore plus de 200 000 Sénégalais chaque année. Cette pathologie parasitaire, transmise par les moustiques anophèles, demeure particulièrement meurtrière chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes.
Selon le Programme National de Lutte contre le Paludisme, 95% des cas de paludisme au Sénégal pourraient être évités grâce à des mesures préventives simples et adaptées. La bonne nouvelle ? La prévention du paludisme ne nécessite ni moyens exceptionnels ni connaissances médicales avancées, juste des gestes quotidiens bien appliqués.
L’année 2025 marque un tournant avec l’intensification des campagnes de distribution de moustiquaires imprégnées et l’amélioration de l’accès aux traitements préventifs. Ce guide complet vous présente un plan de protection contre le paludisme au Sénégal selon votre zone de résidence, vos activités, et la période de l’année.
Les moustiquaires imprégnées d’insecticide longue durée (MILD) constituent la première ligne de défense pour prévenir le paludisme au Sénégal. Ces moustiquaires et répulsifs Sénégal conformes aux normes OMS offrent une protection de 50 à 80% contre les piqûres infectantes. Choisissez des moustiquaires LLIN (Long-Lasting Insecticidal Nets) disponibles dans les centres de santé, souvent gratuitement pour les femmes enceintes et les enfants.
L’installation correcte détermine l’efficacité de la moustiquaire. Suspendez-la de manière à ce qu’elle touche le sol tout autour du lit, en bordant soigneusement les extrémités sous le matelas. Vérifiez régulièrement l’absence de trous ou de déchirures permettant aux moustiques d’entrer. Une moustiquaire trouée équivaut à une absence de protection.
L’entretien prolonge la durée de vie de la moustiquaire. Lavez-la tous les trois mois maximum avec un savon doux, sans frotter vigoureusement pour préserver l’imprégnation insecticide. Séchez-la à l’ombre pour éviter la dégradation des fibres et de l’insecticide. Une MILD bien entretenue protège efficacement pendant trois à cinq ans.
Les répulsifs cutanés complètent la protection, particulièrement pour les activités nocturnes. Privilégiez les produits contenant du DEET à concentration de 20 à 30%, efficaces pendant 4 à 6 heures. Appliquez généreusement sur toutes les parties exposées du corps, en renouvelant après transpiration intense. Au Sénégal, plusieurs marques sont disponibles en pharmacie : Insect Ecran, Moustidose, ou Cinq sur Cinq.
Les vêtements longs de couleur claire forment une barrière physique simple. Les moustiques anophèles, actifs entre 22h et 6h du matin, piquent à travers les tissus fins. Portez des pantalons longs et des manches longues lors des soirées extérieures, particulièrement pendant l’hivernage au Sénégal. Les couleurs claires attirent moins les moustiques que les teintes sombres.
Les moustiquaires aux portes et fenêtres protègent l’ensemble de l’habitation. Ces dispositifs, relativement abordables (5 000 à 15 000 FCFA par fenêtre), créent une barrière permanente contre les moustiques. Leur installation bénéficie à toute la famille sans nécessiter d’actions quotidiennes particulières.
L’assainissement de l’environnement domestique est un autre moyen de prévenir le paludisme au Sénégal. Cela élimine les gîtes larvaires de moustiques. Videz systématiquement tous les récipients pouvant retenir l’eau de pluie : seaux, bassines, pneus usagés, pots de fleurs. Les moustiques anophèles pondent leurs œufs dans les eaux stagnantes, et les larves se développent en 7 à 10 jours. Briser ce cycle réduit drastiquement la population de vecteurs autour de votre domicile.
Les réservoirs d’eau domestique doivent être hermétiquement couverts. Au Sénégal, où le stockage d’eau reste nécessaire face aux coupures d’eau fréquentes, utilisez des couvercles étanches ou des tissus fins ne laissant aucun espace aux moustiques. Un réservoir mal couvert devient un élevage massif de moustiques compromettant la santé de tout le quartier.
L’entretien des caniveaux et des espaces extérieurs participe à la prévention collective. Débouchez régulièrement les caniveaux devant votre concession, éliminez les déchets plastiques retenant l’eau, et comblez les trous et ornières où l’eau peut stagner. Cette responsabilité collective, inscrite dans la tradition sénégalaise du “set setal”, protège efficacement les communautés.
La ventilation intérieure décourage les moustiques. Ces insectes volent difficilement dans les courants d’air. Un ventilateur de plafond ou sur pied, en plus de rafraîchir, repousse mécaniquement les moustiques. Cette méthode simple et économique (consommation électrique faible) améliore le confort nocturne tout en protégeant.
L’éclairage extérieur réduit l’attrait de votre habitation. Les moustiques sont attirés par la lumière. Privilégiez les ampoules jaunes ou orangées moins attractives que les lumières blanches. Installez les points lumineux loin des portes et fenêtres pour éloigner les moustiques de votre espace de vie.
La prévention du paludisme au Sénégal dans les zones à risque nécessite des stratégies adaptées à l’intensité de transmission. Kolda, Kédougou et Tambacounda, régions du sud et de l’est, présentent les taux de transmission les plus élevés du Sénégal. Selon le Ministère de la Santé, 45% de la population de Kolda contracte le paludisme chaque année.
Dans ces zones endémiques, la protection doit être maximale et constante. Utilisez systématiquement la moustiquaire imprégnée toute l’année, pas uniquement pendant l’hivernage. Appliquez quotidiennement le répulsif en soirée. Traitez préventivement les femmes enceintes avec du sulfadoxine-pyriméthamine (SP) selon les protocoles médicaux. Consultez rapidement au moindre accès fébrile, car les formes graves se développent rapidement dans ces zones d’hyperendémie.
À Dakar et Thiès, la transmission reste faible (8% de prévalence) mais non nulle. Les quartiers périphériques mal assainis (Pikine, Guédiawaye) connaissent des taux supérieurs à la moyenne régionale. Dans ces zones, renforcez la vigilance pendant l’hivernage (juin-novembre) et après les fortes pluies créant des flaques temporaires. Une moustiquaire bien utilisée suffit généralement, complétée par l’assainissement domestique rigoureux.
Les zones de transition (Kaolack, Fatick, Louga) nécessitent une vigilance saisonnière accrue. La transmission y est modérée mais variable selon les années et les sous-zones. Adoptez une protection systématique pendant l’hivernage et maintenez une vigilance réduite le reste de l’année.
Les déplacements entre zones modifient le niveau de risque. Un habitant de Dakar visitant Kolda doit adopter toutes les mesures de protection des zones endémiques dès son arrivée. Son immunité faible le rend particulièrement vulnérable. Inversement, un habitant de Tambacounda visitant Dakar peut alléger sa protection tout en restant vigilant.
L’hivernage sénégalais (juin à novembre) concentre 80% des cas de paludisme. Cette saison des pluies crée les conditions idéales pour la prolifération des moustiques : températures élevées, humidité forte, et multiplication des gîtes larvaires. La vigilance maximale s’impose pendant cette période critique.
Le pic de transmission survient en août-septembre, deux mois après le début des pluies. Ce décalage correspond au cycle de développement des moustiques et à l’accumulation des eaux stagnantes. Redoublez d’attention pendant cette période : moustiquaire systématique, répulsif quotidien, élimination rigoureuse des gîtes larvaires.
La période de transition (octobre-novembre) maintient un risque élevé malgré la fin des pluies. Les gîtes larvaires persistent plusieurs semaines après les dernières précipitations. Ne relâchez pas la vigilance prématurément, de nombreux cas surviennent durant cette période d’accalmie trompeuse.
La saison sèche (décembre-mai) réduit significativement le risque, sans l’éliminer totalement. La transmission persiste à bas niveau, particulièrement près des points d’eau permanents (marigots, bas-fonds). Maintenez une protection minimale, surtout dans les zones endémiques où la transmission ne s’interrompt jamais complètement.
Avec Reliance Health, le suivi préventif facilite la détection précoce du paludisme grâce à des consultations régulières et des tests rapides en cas de fièvre suspecte.
Les enfants de moins de 5 ans représentent 60% des décès liés au paludisme au Sénégal selon l’UNICEF. Leur système immunitaire immature ne peut combattre efficacement le parasite. Protégez-les systématiquement avec une moustiquaire adaptée à leur taille, des vêtements longs le soir, et une surveillance étroite de toute fièvre. Le traitement gratuit des enfants de moins de 5 ans dans les centres de santé publics facilite la prise en charge rapide.
Les femmes enceintes subissent des formes graves de paludisme compromettant leur santé et celle du fœtus. Le paludisme gestationnel provoque anémies sévères, accouchements prématurés, et retards de croissance intra-utérins. Le traitement préventif intermittent (TPI) avec du sulfadoxine-pyriméthamine, administré gratuitement pendant les consultations prénatales, réduit drastiquement ces risques. Respectez scrupuleusement le calendrier des trois doses recommandées.
Les voyageurs et personnes déplacées vers les zones endémiques nécessitent une protection renforcée. Leur absence d’immunité acquise les rend particulièrement vulnérables. Avant tout déplacement vers Kolda, Kédougou ou Tambacounda, consultez un médecin pour discuter d’une éventuelle chimioprophylaxie, particulièrement pour les séjours longs.
Les personnes immunodéprimées (VIH, diabète, malnutrition) développent des formes graves même avec des charges parasitaires faibles. Leur organisme affaibli ne contrôle pas la multiplication du parasite. Ces personnes doivent bénéficier d’une surveillance médicale rapprochée et consulter au moindre accès fébrile.
La surveillance des symptômes commence 7 à 15 jours après une piqûre infectante. Toute fièvre, frissons, maux de tête intenses, et fatigue marquée survenant dans ce délai justifient une consultation médicale immédiate. Le paludisme tue par retard de diagnostic, pas par défaut de traitement.
Les tests de diagnostic rapide (TDR), disponibles dans tous les centres de santé sénégalais, confirment le diagnostic en 15 minutes. Ces tests fiables détectent les antigènes du parasite dans une goutte de sang prélevée au doigt. Ne vous auto-médicamentez jamais sans confirmation parasitologique, l’automédication favorise les résistances et masque d’autres pathologies graves.
En cas de symptômes suspects, l’assurance santé Reliance Health permet une téléconsultation rapide orientant vers les examens appropriés et évitant les déplacements inutiles en cas de forte fièvre.
Le traitement précoce guérit 95% des cas simples de paludisme. Les combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine (CTA), traitement de référence au Sénégal, éliminent rapidement le parasite. Le traitement complet dure 3 jours et doit être scrupuleusement respecté pour éviter les échecs thérapeutiques.
Avec l’assurance santé Reliance Health, nous couvrons les traitements préventifs et curatifs du paludisme, facilitant l’accès aux soins sans barrière financière et améliorant significativement le pronostic.
Les moustiquaires imprégnées sont-elles vraiment efficaces ?
Oui, selon l’OMS, elles réduisent la transmission de 50 à 80%. Leur efficacité dépend d’une utilisation systématique et d’un entretien approprié.
Le kinkeliba protège-t-il contre le paludisme ?
Cette plante a des propriétés antipaludiques légères mais ne remplace pas les moustiquaires et répulsifs. Considérez-la comme complément, pas comme protection principale.
À partir de quel âge utiliser les répulsifs sur un enfant ?
Les répulsifs à base de DEET sont sûrs dès 2 mois à concentration de 10-20%. Évitez l’application sur les mains des jeunes enfants qui les portent à la bouche.
Puis-je dormir dehors avec une moustiquaire imprégnée ?
Oui, mais assurez-vous qu’elle soit bien bordée de tous les côtés et sans trous. Le vent peut soulever la moustiquaire et exposer aux piqûres.
Les spirales anti-moustiques sont-elles efficaces ?
Elles repoussent les moustiques mais ne remplacent pas la moustiquaire. Utilisez-les en complément dans les espaces ouverts (terrasses, cours).
Faut-il continuer la prévention en saison sèche ?
Oui dans les zones endémiques où la transmission persiste toute l’année. À Dakar et Thiès, vous pouvez alléger la vigilance tout en restant attentif.